Affichage des articles dont le libellé est Souvenirs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Souvenirs. Afficher tous les articles

lundi 29 décembre 2014

{Atelier d'écriture}Souvenirs

On se retrouve comme tous les lundis pour l'atelier d'écriture de Leiloona. Je ne pensais pas participer cette semaine car je n'avais aucune idée avant que celle-ci ne surgisse hier matin.  Encore une fois, Emma et Oliver sont au rendez-vous mais vous verrez une nouvelle fait son apparition.
J'espère que vous apprécierez la lecture, bonne découverte à tous.

Marion Pluss.

Deux ans aujourd’hui qu’Oliver n’est plus de ce monde ! Cette journée s’annonce difficile. Je n’ai envie de rien. Mon âme est avec mon cher et tendre disparu. Quoi que je fasse, où que je sois, rien ne l’efface, je pense à lui.

Je suis avachie dans mon canapé en pyjama devant ma série préférée mais je ne m’y intéresse pas le moins du monde. Comme l’année dernière à la même date, je vais passer la journée à me morfondre et à ruminer. J’ai beau être très forte et essayer de garder le sourire, il y a des jours comme ça où je ne peux m’empêcher de craquer et rester seule chez moi.

Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis là dans le fauteuil comme un zombie quand le téléphone sonne. Je n’ai vraiment pas envie de répondre. Mais, au fond, est-ce que quelques paroles, ne me feraient pas un peu de bien ? Et si je regardais déjà quel nom s’affiche ? C’est Karen ma meilleure amie. Elle tombe toujours au moment où j’en ai le plus besoin. Je n’ai pas le temps de décrocher qu’on sonne à la porte. Décidément, je suis sollicitée. C’est peut-être tout simplement le signe que je dois me ressaisir et me bouger.

Je vais ouvrir et Karen est là face à moi. J’aurais dû m’en douter depuis le temps qu’elle me fait le même coup. Elle a l’habitude d’appeler quand elle est en bas de mon immeuble. Je tombe en larmes dans ses bras. Elle me console puis m’éloigne d’elle.
-Dépêche-toi, va prendre une douche. Fais-toi belle, on sort te changer les idées.

J’ai envie de refuser, je ne veux pas sortir mais je sais que Karen aura le dernier mot. Je me dirige donc à contre cœur vers la salle de bain. Je ne traîne pas. Dix minutes après, je suis de retour. Je veux bien prendre une douche et m’habiller mais il ne faut pas m’en demander plus.

Karen est là assise dans le salon et attend patiemment devant la télé.
-Tu es prête ? On peut y aller ?
-Si tu me dis d’abord où tu m’emmènes.
-C’est une surprise qui te fera plaisir, crois-moi.
Mon amie a plus d’un tour dans son sac et elle est très douée pour me faire changer d’avis.
-Bon d’accord, j’espère juste que je ne vais pas te décevoir. Tu sais, je ne suis pas de très bonne compagnie aujourd’hui.
-Justement, j’ai trouvé de quoi te faire sourire même les jours les plus difficiles.

Nous montons en voiture et Karen démarre, je ne peux plus faire demi-tour, il est trop tard. Je me demande bien ce qu’elle a comploté dans mon dos. Sur la route, nous discutons très peu. Je reste plongée dans mes pensées.
Trente minutes plus tard, nous nous garons devant un grand bâtiment très mystérieux. Je suis très intriguée. Karen me presse à descendre de la voiture.
-Vite, ne traînes pas nous allons être en retard.
-J’espère que je ne vais pas le regretter. Tu sais, ce bâtiment ne m’inspire pas vraiment.
Karen paraît vexée et s’énerve un peu.
-A toi de voir, tu me suis ou tu restes plantée là. Fais-moi confiance et arrête un peu de douter.
-Excuse-moi, je suis un peu à cran,  tu as certainement raison. Entrons, je suis prête !

Nous nous retrouvons dans un énorme bâtiment, passons deux couloirs et montons au deuxième étage. Plus nous avançons, plus je me demande où elle m’emmène.
Nous arrivons enfin devant une double porte et mon amie s’empresse de la pousser.
Je comprends très vite que nous nous trouvons dans un club d’échec. Karen sait que je suis une grande passionnée mais ça fait cinq ans que je n’ai plus pratiqué. J’ai peur d’être rouillée. Je regarde autour de moi et j’aperçois tous ces joueurs. Ils ont l’air très pro. J’ai comme l’impression que nous ne sommes pas au bon endroit.

Le gérant vient nous accueillir et nous expliquer le fonctionnement de l’association. Tous les mardi soir, des passionnés d’échec se rejoignent dans ce bâtiment. Certains sont débutants, d’autres très expérimentés et chacun apporte son savoir à son partenaire.
Je me sens très vite à ma place dans ce club qui sera un but de sortie et me fera rencontrer d'autres personnes à la place de rester seule chez moi à me morfondre.

Il n’y a pas à dire, j’ai une amie en or !

lundi 15 décembre 2014

{Atelier d'écriture}Souvenirs

On se retrouve comme tous les lundis pour l'atelier d'écriture de Leiloona. Je suis désolée la semaine dernière a passé tellement vite que je n'ai pas trouvé le temps de venir lire vos textes mais je passerais les lire cette semaine.
Sinon, Emma et Oliver sont encore une fois au rendez-vous, il n'y a rien à faire, je m'éclate avec eux et je n'arrive plus à les laisser. J'espère que ma participation de la semaine vous plaira.
Bonne lecture et bonne découverte à tous.

Romaric Cazaux

Oliver me manque beaucoup mais, la chose que je déteste par dessus-tout, c’est rester enfermée à broyer du noir, il faut que je sorte. Je m’habille chaudement et me voilà partie en promenade dans ce magnifique parc où nous avons tellement de souvenirs.
Après de longues heures de marche, je vais m’asseoir à la cafétéria pour boire un café et me réchauffer mais surtout pour rêvasser à tous ces moments magiques que nous avons vécus dans cet endroit.
Les minutes passent et je suis plongée dans mes pensées, plus rien autour n’existe.
C’est Marc, le tenancier de cette buvette, qui me ramène à la réalité, il va fermer.
18 heures ? Déjà ? Je n’ai pas vu le temps passer ! Il faut vite que je rentre ! Depuis qu’Oliver n’est plus là, je suis devenue plus craintive et je déteste être seule dehors alors que la nuit tombe.
J’emprunte ce chemin à contre cœur, il est très rare que j’y passe car il n’est pas très rassurant mais je n’ai qu’une hâte, rentrer à la maison.
La route est assez déserte à cette heure-ci. Il y a juste ce couple devant moi, ils ont l’air eux aussi très pressés.
Je suis assez angoissée mais je vois la fin de l’allée, bientôt je pourrais respirer.
Enfin, c’est ce que je pense jusqu’à ce que j’entende des pas qui se rapprochent derrière moi. Je me retourne et j’aperçois cette silhouette tout habillée de noir. On voit à peine son visage tellement l’homme a remonté son écharpe. J’ai l’impression d’être suivie. Vite, il faut que j’accélère le pas.
Plus j’avance, plus cet étranger se rapproche et il n’y a plus personne dans le chemin. L’anxiété me guette, je suis tétanisée, je ne parviens plus à avancer et l’individu me rattrape.
J’ai envie de crier mais aucun son ne sort et puis, à quoi bon, à cette heure-ci, il n’y a plus grand monde dans les environs. Que va-t-il m’arriver ? Je suis certainement suivie par un psychopathe. Espérons qu’il s’amuse juste à me faire peur et qu’il ne me touche pas.
Ca y est, il est là juste à côté de moi, ma dernière heure a sonné, je suis finie.
Il tourne la tête, me dévisage et ouvre la bouche.
Emma ?
Mais comment connait-il mon prénom ? C’est plus grave que je ne le pensais, je dois être suivie depuis un moment. Je me mets à courir.
-Emma ? Emma ? Attends-moi c’est Paul !
Je réfléchis très vite mais ce prénom ne me dit rien. Que dois-je faire ? M’arrêter et faire confiance à cette silhouette ou cavaler jusqu’à la fin du sentier ?
Emma ? Tu as oublié ? Je suis Paul, Oliver et moi étions collègue.
Tout me revient, je me sens idiote d’avoir pris peur, il serait temps que j’arrête de dévorer des thrillers car cela commence à me jouer des mauvais tours.

lundi 8 décembre 2014

{Atelier d'écriture]Souvenirs

On se retrouve comme tous les lundis pour l'atelier d'écriture de Leiloona. Cette semaine, encore une fois,  la photo m'a fait repenser aux personnages de ma première participation ainsi qu'à ma participation de la semaine dernière. Vous les retrouvez donc encore une fois et j'espère que vous ne vous en lassez pas. 
Bonne lecture et bonne découverte à tous.

@Kot

Vous voyez cette personne sous la pluie ? C’est moi, Emma.
Je me souviens de la scène comme si elle s’était déroulée hier.  Cette photo fait partie des moments où Oliver a commencé à ressentir une fatigue intense mais, malgré son état d’abattement, rien ne l’arrêtait. 

C’était un dimanche après-midi, le temps était plus que maussade cependant il avait tenu à bouger pour se changer les idées. Je serais bien restée au chaud à terminer ma lecture en cours mais je savais à quel point il avait besoin de cette sortie.
Nous sommes donc partis à l’aventure bien couverts, armés de nos parapluies, sans oublier l’appareil photo d’Oliver. Nous avons marché pendant des heures, oubliant tous nos soucis jusqu’à ce que le ciel commence à s'assombrir. Trois heures étaient passées, Oliver commençait à se sentir de plus en plus épuisé et il avait besoin de repos. C'était donc le moment de rentrer.

Sur le chemin du retour, nous avons croisé ce magnifique mur, Oliver a eu une soudaine envie de photographie. Il m’a fait prendre des tas de poses avant qu’il n’arrive à cette prise toute simple et très naturelle.
En feuilletant nos albums souvenirs, je tombe sur cette photo en première page et je revis ce magnifique moment comme si nous y étions tous les deux. Je ne peux m’empêcher de ressentir sa présence même si ça fait déjà deux ans qu’il nous a quittés.

lundi 1 décembre 2014

{Atelier d'écriture}Souvenirs

On se retrouve comme tous les lundis pour l'atelier d'écriture de Leiloona. Cette semaine, la photo m'a fait repensé aux personnages de ma première participation, du coup, j'ai décidé de les exploiter à nouveau. Vu ma santé qui a fait des siennes ce weekend, mon texte est assez court.
J'espère que vous apprécierez la lecture, bonne découverte à tous.

© Romaric Cazaux

Ha, cette statue! Que de souvenirs !
Dès que nous l’avons vue, Oliver et moi sommes tombés en amour devant tant de beauté.
Deux semaines après notre déménagement à la campagne, un dimanche après-midi d’hiver, il faisait gris et froid mais nous en avions assez de vider les cartons. Nous sommes donc partis en promenade pour nous changer les idées.
Nous étions encore assez étrangers aux environs et c’était le moment d’en profiter pour faire plus ample connaissance avec notre nouveau lieu de résidence.
Nous marchions main dans la main sans voir le temps passer et nous étions heureux.
Nous nous étions arrêtés dans ce parc dont nous ignorions l’existence.  Amoureux de photographie et d’art, Olivier était aux anges quand il a découvert cette statue. Il a réalisé des tas de prises autour de ce penseur mais celle-ci est la plus réussie.
Je me souviens, quand il m’a montré les clichés de cet après-midi-là, j’ai eu un coup de cœur. Il l’a donc fait agrandir pour la mettre dans un cadre et, depuis, elle n’a plus quitté les murs du salon.
Le soir, quand je m’assois seule dans le fauteuil, il m’arrive souvent de poser les yeux sur cette photo et de repenser à ce magnifique moment que nous avons passé au parc.
Je  retourne même de temps en temps près de cette statue ou m’asseoir dans la cafeteria qui a ouvert depuis peu pour rêvasser pendant des heures.