Ce livre est une plongée dans les bas-fonds du Mumbai (Bombay) des années 70.
Unité de lieu : la fumerie d’opium de Rashid. Unité de temps : le début des années 70. Personnage principal : Dimple (« fossette »), un(e) jeune eunuque prostitué(e). Personnages secondaires : les voyous, les maquereaux, les dealers, les touristes et les junkies de toutes sortes qui fréquentent l’établissement. Et, bien sûr, le narrateur. Les années passent, c’est le temps des hippies, de l’héroïne et de la cocaïne. Le narrateur parvient à s’évader de cet univers délétère. Lorsqu’il reviendra, guéri de ses obsessions, ce sera pour constater mélancoliquement que tous ceux qu’il avait aimés ont disparu.
Narcopolis est le Last Exit to Brooklyn de l’Inde moderne. Avec ce roman prodigieux, Jeet Thayil s’inscrit dans la lignée des grands auteurs (Thomas de Quincey, Baudelaire, William Burroughs) qui ont donné aux « paradis artificiels » - mais ne s’agit-il pas plutôt, ici, de l’Enfer ? - leurs lettres de noblesse littéraire. On pense aussi à Notre-Dame des Fleurs de Jean Genet, ce chef d’œuvre baroque dans lequel la beauté surgit de l’ordure. Monde inversé, sur lequel Sa Majesté l’opium règne sans partage, et promis à la destruction. Parmi ses habitants, seuls quelques uns seront sauvés.
Unité de lieu : la fumerie d’opium de Rashid. Unité de temps : le début des années 70. Personnage principal : Dimple (« fossette »), un(e) jeune eunuque prostitué(e). Personnages secondaires : les voyous, les maquereaux, les dealers, les touristes et les junkies de toutes sortes qui fréquentent l’établissement. Et, bien sûr, le narrateur. Les années passent, c’est le temps des hippies, de l’héroïne et de la cocaïne. Le narrateur parvient à s’évader de cet univers délétère. Lorsqu’il reviendra, guéri de ses obsessions, ce sera pour constater mélancoliquement que tous ceux qu’il avait aimés ont disparu.
Narcopolis est le Last Exit to Brooklyn de l’Inde moderne. Avec ce roman prodigieux, Jeet Thayil s’inscrit dans la lignée des grands auteurs (Thomas de Quincey, Baudelaire, William Burroughs) qui ont donné aux « paradis artificiels » - mais ne s’agit-il pas plutôt, ici, de l’Enfer ? - leurs lettres de noblesse littéraire. On pense aussi à Notre-Dame des Fleurs de Jean Genet, ce chef d’œuvre baroque dans lequel la beauté surgit de l’ordure. Monde inversé, sur lequel Sa Majesté l’opium règne sans partage, et promis à la destruction. Parmi ses habitants, seuls quelques uns seront sauvés.
Qu'est-ce que j'en pense?
On commence ce roman par un prologue un peu difficile à comprendre mais qui met l’histoire en place.
Une fois, ce prologue passé, on se sent happé par l’écriture fluide de Jeet Thayil. A certains moments, il faut s’accrocher car l’univers mis en place par l’auteur est très prenant et certains passages peuvent sembler très crus.
Au niveau de la forme, l’histoire est découpée en quatre parties dont les titres reflètent à merveille la vie de nos différents protagonistes. Il y a beaucoup de mots que nous ne connaissons pas mais que nous pouvons retrouver dans un lexique à la fin de l’ouvrage. Le fait que l’auteur ait utilisé ces mots nous permet de nous sentir encore plus immergés par cet ouvrage.
Quant aux personnages, je me suis énormément attachée à Fossette. Je me suis souvent demandé comment j’aurais réagit à sa place, une place que je ne voudrais jamais avoir bien sûr. Je l’ai également énormément prise en pitié. Qu’est-ce qu’elle m’a fait me poser comme questions notre Fossette !!! Je voulais savoir comment tout allait se terminer pour elle. J’ai beaucoup apprécié sa curiosité de vouloir apprendre et sa passion pour la lecture.
M.Lee est aussi très touchant et on aime suivre son histoire autant que celle de Fossette. J’ai énormément apprécié l’attachement qui existe entre nos deux personnes.
Les autres protagonistes comme Rashid, Bengali ou encore Rumi, sont également très intéressants et apportent une touche très agréable à l’histoire mais je n’ai pas réussi à m’y attacher autant qu’à M. Lee et à Fossette.
Il me reste à vous parler de la fin car j’ai trouvé les dernières lignes de ce roman très originales.
Narcopolis c’est donc un roman très touchant sur la vie à Bombay à découvrir.
J’ai lu ce livre dans le cadre de l’opération « On vous lit tout » organisée par Libfly et Le Furet du Nord et je tiens à les remercier pour cette expérience enrichissante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage. N'hésitez pas à laisser un commentaire après lecture de l'article, je vous répondrais dès que possible :)