vendredi 28 novembre 2014

Mauvais garçon de Laurent Bettoni

Bad guy la nuit, premier de la classe le jour. Cette dichotomie aurait eu de quoi rendre schizo n’importe qui. Mais Thomas avait tenu ferme toutes ces années et il se répétait que bientôt plus rien ne l’obligerait au grand écart. […] Il se faisait penser à Superman quand il quitte sa tenue de héros pour revêtir les habits de Clark Kent. Sauf que sa tenue de combat à lui, c’était un jogging de caillera dealer de beuh. »
Meilleur élève de sa promo et diplômé en sociologie et philosophie politique, Thomas, 23 ans, se voit refuser stages en entreprise et emplois auxquels il postule. D’autres lui passent devant, moins compétents mais mieux nés, des « fils de » qui disposent de réseaux d’entraide dont Thomas est privé. Alors, en attendant de décrocher un vrai boulot qui lui permettrait de vivre une vie décente aux côtés de sa petite amie, Thomas bricole avec les gars de la cité – deal de shit et autre matos tombé du camion – tout en aiguisant sa rancoeur. Si rien ne bouge, Thomas risque de prendre perpète en HLM, « horizon lointain limité », et de crever lentement dans sa cage de béton. Mais un jour, son directeur de soutenance, Louis Archambault – star médiatique des sociologues politiques –, lui propose de venir l’aider à gérer Ideo, un site d’opinion qu’il dirige anonymement sur le Darknet…

Qu'est-ce que j'en pense?
Voilà un roman que j’étais impatiente de commencer car l’écriture de Laurent Bettoni ne m’est plus inconnue maintenant. Après un coup de cœur pour la première saison des Costello et le premier tome d’Arthus Bayard qui sont deux romans très différents, « Mauvais garçon » confirme mon addiction à la plume de l’auteur.

Une fois plongée dans ce roman, j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Je l’ai lu principalement dans les transports en commun et, plus d’une fois, je me suis sentie frustrée de devoir le reposer car j’étais arrivée à destination.

J’ai adoré la façon dont l’auteur nous plonge dans le monde du Darknet. C’est un univers dont j’ignorais totalement l’existence mais Laurent Bettoni a su trouver les mots justes pour que le lecteur soit fasciné par cette découverte. On sent que l’auteur connait son sujet et qu’il a fait beaucoup de recherches.

Le vocabulaire utilisé à certains moments pourrait choquer. De mon côté, ça n’a pas été le cas, au contraire ça m’a permis de m’immerger encore mieux dans l’histoire et dans les sujets dont elle traite comme l’avenir des jeunes, la drogue, les cités, la société et j’en passe. L’auteur a un énorme talent pour jouer avec les émotions de son lecteur.
                
Au niveau des personnages, j’ai eu un gros coup de cœur pour Thomas et ça a été un énorme plaisir de suivre son évolution au cours de cet ouvrage. A certains moments, j’ai eu pitié de lui et à d’autres j’ai eu envie de le secouer.
Quant à Malika, je l’ai trouvée également très intéressante et elle m’a beaucoup attristée.
Le professeur est également un des protagonistes phare de l’histoire et j’étais assez impatiente d’avancer dans l’histoire pour voir comment il allait évoluer.
Bien sûr, il ne faut pas oublier Bitchy qui elle m’a séduite par son côté mystérieux.

Quant à la fin, je ne l’ai vue venir à aucun moment, je ne m’attendais pas du tout à une telle finale et j’ai été très agréablement surprise. On peut dire qu'elle en jette !

Je ne peux que terminer cette chronique par une mention spéciale pour la magnifique playlist qui accompagne cet ouvrage.

Bref, si vous aimez les personnages attachants et les histoires qui font réfléchir, ce roman est fait pour vous.

Je tiens à remercier Audrey de LP conseils, les Editions Don Quichotte et Laurent Bettoni pour m'avoir permis de découvrir ce petit bijou.

2 commentaires:

Merci pour votre passage. N'hésitez pas à laisser un commentaire après lecture de l'article, je vous répondrais dès que possible :)