Aujourd'hui sur le blog, je reçois Thiébault De Saint Amand à l'occasion de la sortie indépendante de son roman "Mazelot". Je l'avais interviewé il y a un moment déjà, certains s'en souviendront peut-être pour d'autres ce sera une découverte. J'ai découvert Thiébault avec son premier mandat des dessous en dentelle de l'Elysée en 2013.
Nous allons commencer avec quelques liens vers:
(Un clic sur l'image vous mènera vers mon avis)
Isa: Bonjour Thiébault,
tout d’abord, je tiens à te remercier d’accepter de répondre à
cette interview. Avant de parler de ton roman et de tes projets, nous
allons faire un petit rappel. Certains ont déjà eu l’occasion de
te croiser sur le blog il y a un moment et pour d’autres, c’est
une découverte. Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos
lecteurs ?
Avec plaisir, chère
Isabelle. D’abord, je te remercie de m’offrir à nouveau ton
fauteuil. Encore une ou deux interviews et je passerai sur le divan !
Pour faire court, j’ai 45 ans et j’écris des histoires, en marge
d’une vie « comme tout le monde ».
J’ai fait simple
et rapide là, non ?
Isa: D’où t’es
venue cette envie d’écrire ?
Mon épouse m’a
poussé en ce sens et Benoit de la Bourdonnaye a été le premier à
me faire confiance. J’ai un réservoir d’idées qui déborde en
permanence, souvent dans le sourire.
Isa: As-tu un genre de
littérature, un auteur et un roman de prédilection ?
Je m’intéresse à
tous les genres. Je sais que la mode est au thème unique, aux séries
qui sont dans la tendance, mais je suis un grand papillonneur.
Isa: Dans quelles
conditions écris-tu et comment te vient l’inspiration ?
J’ai des
répliques qui me viennent en permanence. Je suis très branché
dialogues. Dans ces cas-là, je tapote sur mon téléphone portable
ou sur un carnet que j’ai toujours sur moi. Ensuite, j’ai de
grandes sessions d’écriture comme tous les auteurs.
A vrai dire,
l’inspiration, je ne sais pas trop ce que c’est. Par contre, j’ai
souvent une vision comique des choses de la vie. Cela aide un peu,
c’est vrai !
Isa: A part l’écriture,
as-tu d’autres passions dans la vie ?
Comme je te l’avais
confié dernièrement, je suis un passionné de dix secondes top
chrono. Je regarde, j’apprends, je vampirise… et après, je passe
à autre chose. C’est un grave défaut, mais cela permet de tenir
quelques conversations en ville (rires
) !
Isa: Comme nous allons
principalement parler de Phil Mazelot, peux-tu nous expliquer un peu
ton parcours et d’où te sont venues les idées ?
J’ai flairé les
années 30 bien avant que les médias ne nous éclairent sur le
retour de ces fameuses années populistes. Sans grand mérite. Dans
mon enfance, j’ai fréquenté un homme qui a bien connu cette
époque et qui vivait un peu en mode Hercule Poirot, version Sir
David Suchet.
Dans le même
temps, j’ai toujours adoré le langage fleuri ou imagé.
La tentation était
grande de me faire doublement plaisir.
Mazelot était né.
Isa: Tu as choisi
l’auto-édition pour ce cher Phil. Pourquoi ce choix ?
Ah ! Bonne
question. Phil Mazelot a été édité une première fois chez les
Editions La Bourdonnaye. Le titre du premier épisode et une
couverture peut-être déstabilisante ne lui ont pas permis de
trouver un lectorat. Souviens-toi de tes réticences de départ,
avant de te laisser séduire par mon Philou…
Benoit de la
Bourdonnaye et moi-même avons convenu que Mazelot devrait tenter sa
chance ailleurs, sous un autre format ou un autre titre.
J’ai donc choisi
une forme de liberté avec Librinova et ses 90 boutiques en ligne,
afin de permettre à cette série de faire son chemin. Cette société
a été fondée par deux professionnelles de l’édition et cela
compte énormément dans ma décision.
Isa: Et si demain un
éditeur venait te proposer de prendre Phil sous sa tutelle,
accepterais-tu ou prendrais tu la décision de rester libre ?
A 300%, je suis
pour l’édition traditionnelle. Chacun son métier et les éditeurs
le font très bien, mais ils rencontrent aussi des contraintes de
marché. Pour Mazelot,
j’ai eu de magnifiques retours de la part de maisons qui saluaient
le style, la prise de risque, l’humour… mais qui ne le jugeaient
pas viable économiquement, notamment à cause de l’omnipotence du
maître du genre occupant toute la place dans ce créneau. Quand tu
te le prends une fois, tu te dis que la personne a un truc à se
faire pardonner, mais quand cela se répète, il est difficile de ne
pas jubiler un peu même dans la défaite. Cela change des lettres ou
mails types de refus de publication !
C’est pour cela
que j’ai choisi Librinova, car je paye pour me faire publier. C’est
un engagement volontaire pour démontrer au futur éditeur de Mazelot
que j’y crois et que je n’ai pas lancé un truc en l’air, vite
fait mal fait, comme on en croise encore trop souvent dans le milieu
des auto-édités.
Un à un, je vais
donc devoir grapiller mes lectrices et mes lecteurs, non pas pour
faire un pied de nez aux éditeurs en leur disant que je n’ai pas
besoin d’eux, mais, au contraire, pour leur faire un grand sourire
en leur glissant : « Alors, maintenant, on peut y
aller ? ».
Le public ne se
trompe jamais, mais il faut le trouver. Et tu connais comme moi
l’importance et le retentissement des avis positifs dans la blogo.
Un auteur n’existe plus aujourd’hui sans la plume bienveillante
des choniqueurs(ses) littéraires.
Isa: Maintenant que nous
avons parlé de toi et de ton roman, pourrais-tu un peu nous parler
de tes futurs projets ?
D’abord, je
repars pour quelques mandats supplémentaires des Dessous
(en dentelle) de l’Elysée
en compagnie de Laurent Bettoni et de Benoit de la Bourdonnaye.
L’intégrale de la saison 1 sort en mai et la saison 2 vous sera
proposée à la suite, il me semble. Vous y trouverez un épisode
hommage aux événements récents qui ont bouleversé notre pays. Un
nouveau personnage apparaît : Mandarine, la leader du Front
Impérial et du Rassemblement orange-Mandarine. Là-encore, les
retours de lecture sont très positifs et, chaque jour, il faut
creuser un peu plus son sillon.
Ensuite, Franck
Spengler, que l’on ne présente plus, a remarqué mon manuscrit
Hospice
and love.
J’ai conscience de la très grande chance que j’ai eue, à la
fois d’échanger avec cet homme charismatique et passionné, et
aussi de publier, chez Hugo roman, cette jolie histoire d’amours
vielles, comme j’aime à la décrire. En avançant dans la vie, de
plus en plus profondément, hélas !, je remarque que le rire
n’est qu’une transformation des larmes. Je vous offre une autre
facette du bonhomme que j’ai hâte de partager avec vous.
Enfin, je termine
une nouvelle histoire qui devrait également vous surprendre. Je ne
sais pas encore quel éditeur me fera ou me renouvellera sa
confiance. Assez vite également, je vous présenterai l’épisode 2
de Mazelot.
Et le fin du fin de
mon enfin, une pièce de théâtre ! Certain(e)s de mes ami(e)s
sur Facebook subissent régulièrement mon amour réel pour le
théâtre le plus beau et le plus exigeant qui soit, le théâtre
populaire. Le boulevard, comme on dit communément. Quand je vois la
carrière du jeune homme qu’est resté Olivier Lejeune, entre
l’écriture du « Bouffon du Président », le stand up avec
« Mieux vaut en rire », la scène avec « Le
Charlatan », j’ai les yeux qui s’illuminent. C’est plus
fort qu’un rêve, je veux écrire pour la scène. Mais où trouver
encore un petit peu de place pour le faire ? Mystère…
Isa: Pour continuer, je
te donne l’opportunité de donner envie aux lecteurs qui ne te
connaissent pas de découvrir Phil. C’est à toi de jouer pour un
petit instant pub.
Phil Mazelot est un
agent secret qui, au fil de ses aventures se déroulant dans le
Paname des années 30, va constituer un réseau de patriotes qui nous
emmènera jusqu’à la création d’un groupe de Résistants.
Si vous avez aimé
Fifty
Shades, Harry Potter, Madame Bovary, Soumission et A la recherche du
temps perdu,
assurément ce premier épisode va vous reposer, vous distraire et
vous surprendre.
Historique,
argotique, musical, coquin, intriguant, Mazelot
vous laissera toujours une petite mélodie en tête.
Dans cette
histoire, tout est vrai puisque c’est moi qui l’ai inventée !
Isa: Pour terminer te
prêterais-tu au jeu de te glisser dans la peau de Phil et
répondre à un petit portrait chinois réalisé par mes soins ?
Dis-nous qui Phil serait, s’il était
- Un personnage de BD ? Tintin! Ma cousine belge m’envoie Le Petit Vingtième depuis 29. Par contre, mon oncle dit que chez les Amerloques, depuis 38, ils se régalent tous avec Mandrake, Tarzan, Superman. Des comics qu’ils disent, une sorte de série Pulp…
- Un poète ? Aragon. Son recueil de 29, la Grande Gaîté, m’a bouleversé par son pessimisme sur l’avenir.
- Un personnage de dessin animé ? Mickey. Il parait qu’il a remplacé un lapin qui avait été imaginé au départ par Walt Disney.
- Un chanteur ? Boudardes, car il chante mes propres textes, mais, plus sérieusement, Jean Sablon bien sûr. Vous qui passez sans me voir, c’est le tube de 37 ! Entre nous, avec mon Elise, on suit du coin de l’œil une môme qui reprenait les goualantes de Fréhel au Gerny’s, sur les Champs. Piaf, ou un truc dans le genre, je lui demanderai et on en reparlera…
- Une chanson ? Parlez-moi d’amour, Lucienne Boyer. Elle a même reçu le Grand prix du disque et il y avait Colette et Maurice Ravel dans le jury !
- Un film ? Pépé le Moko de Julien Duvivier, en 37.
- Une série ? La famille Duraton avec Noël-Noël sur Radio Cité, depuis 1937, mon Elise n’en rate pas un.
- Un animal ? Un clebs que j’appellerai… Raymond !
- Un endroit ? La mer. Elle peut partir loin et vite, mais elle revient toujours. C’est un mot du genre féminin paradoxal.
Isa: Je te remercie
d’avoir pris le temps de répondre à ces questions. Un mot de la
fin peut-être ?
C’est moi qui te
remercie, fidèle copinaute. J’ai passé un agréable moment dans
ton fauteuil…
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