dimanche 22 décembre 2013

C'est au tour de Christophe Rosati de se dévoiler

Aujourd'hui, c'est Christophe Rosati qui me fait l'honneur d'une interview sur le blog. J'ai découvert cet auteur avec son roman "Le sorcier de Passe-Chanes" qui fut un coup de coeur pour moi.


Avant de commencer, voici quelques liens:


Isa: Bonjour Christophe, tout d’abord, je tiens à vous remercier d’accepter de répondre à cette interview. Avant de parler votre roman et de vos projets, nous allons parler un peu de vous. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
En quelques mots… j’ai 38 ans, père d’un petit garçon de 7 ans et je vis à Nice, au soleil ! J’ai suivi des études variées, j’ai enchaîné des boulots plus ou moins intéressants et suis aujourd’hui éducateur, entre deux écrits. Je suis (relativement) sportif à mes heures ; j’aime rire, les longs débats parfois houleux, la politique (en tant « qu’art ») et la musique dans son ensemble, mais aussi et plus simplement, les contacts humains bien que je m’en défie parfois.
Isa: D’où vous est venue cette envie d’écrire ?
Je l’ai toujours eue. Ou plutôt, disons que l’envie d’écrire m’est venue avec le plaisir de lire. J’ai le souvenir, petit, de mots couchés sur du papier, sans raison particulière, ou pour faire une rédaction, exercice que j’adorais à l’école. J’ai longtemps différé le fait d’écrire des nouvelles ou des romans parce que je trouvais mon compte de « manuscrits » dans les scénarii de Jeu de Rôle que je faisais jouer et qui m’ont permis de me laisser aller à l’écriture et au partage d’idées. Et puis un jour, ça n’a plus été suffisant, c’est là que j’ai décidé (après mûre réflexion et beaucoup d’appréhension) de proposer mes textes et de les soumettre à la « vindicte » éditoriale. Ce fut long et fastidieux, chemin pavé de remises en questions concernant mon style et d’autres points, mais finalement, avec un peu de travail, ça paie.
Isa: Avez-vous un genre de littérature, un auteur et un roman de prédilection ? 
Je lis beaucoup, essentiellement des essais ou de la philosophie, mais je ne dénigre pas la lecture de romans pour autant. J’aime Nietzsche particulièrement pour sa vision des choses et du monde débarrassée des carcans moralistes, ou Brian Greene pour ses romans de vulgarisation, mais aussi Emmanuel Todd et d’autres qui traitent de sujets d’acutalités. J’ai une certaine affection pour les textes mystiques, aussi. Concernant les littératures de l’imaginaire, mon premier amour fut Lovecraft pour qui j’ai une disposition particulière. Mais j’aime aussi beaucoup David Gemmel, Stephen King, Mickaël Moorcock, Georges R. R. Martin, Justine Niogret, Mathieu Gaborit, Pierre Pevel et  d’autres. Dans la littérature classique, mon cœur penche vers Flaubert, Giono, Maupassant ou Junichirô Tanizaki. Plus récemment en littérature générale, Jean Teulé, Chuck Palahniuk, David Lodge, Patrick Cauvin, Bret Easton Ellis, Cormac McCarthy ou Ingrid Desjours m’ont touché particulièrement. Sinon je lis beaucoup sur les mythes et les légendes. Tout ça, et pour répondre à la question : non, je n’ai pas de genre de prédilection ni d’auteur qui me transcende réellement.
Isa: Pouvez-vous nous raconter un peu votre parcours et d’où vous sont venues les idées pour votre roman «Le sorcier de Passe-Chanes» ?
Concernant mon parcours, j’en ai déjà révélé un peu, que puis-je dire de plus… A propos de mon parcours littéraire, je n’ai pas grand-chose à rajouter, j’ai publié un roman précédant le « Sorcier de Passe-Chanes », mais il n’est vraiment pas à la hauteur sur tant de points qu’il serait indécent de les énumérer ici. Pourtant, je ne le renie pas, c’était une première expérience qui m’a forgé. J’ai publié quelques articles ou poèmes, çà et là, dans des revues, des fanzines ou des E-zines aussi. Quant aux idées pour « Le sorcier… », elles sont venues toutes seules. On entend parler souvent d’écrivains qui retranscrivent comme si on leur dictait ce qu’il fallait écrire, et c’est exactement ce que j’ai vécu. Le scénario prévu au départ était totalement différent de celui qui est finalement publié. Comme si les personnages vivaient indépendamment de mes mots. Je sais bien qu’il s’agit d’une image et en aucun cas d’une réalité, mais le fait est là. Du coup, les idées se sont imposées. Pour l’aspect technique, je ne voulais pas tomber dans le piège de faire une refonte de Harry Potter ou quoi que ce soit de déjà-vu. J’imagine que je n’ai pu éviter certains écueils, mais l’essentiel est de servir à mes lecteurs et lectrices une histoire prenante, qui soit propice à l’évasion et au divertissement.
Isa: Et si vous deviez vous identifier à un personnage de l’histoire, lequel serait-ce ?
Je pense qu’il y a une part de moi dans chacun d’eux. Mais s’il ne devait en rester qu’un à choisir, ce serait peut-être Abélard.


Isa: Maintenant que nous avons parlé de vous et de votre roman, pourriez-vous un peu nous parler de vos futurs projets ?
J’ai une nouvelle qui va être publiée par les éditions L’ivre-book début 2014, vraisemblablement, et qui aura pour thème le « Mythe de Cthulhu », cher à Lovecraft et à d’autres. Je suis très fier de poser ma pierre à l’édifice, à ma modeste mesure, de ce monument de la littérature fantastique. Et très heureux de le faire chez cet éditeur que j’ai eu l’occasion de rencontrer au Salon Fantasy en Beaujolais, en novembre 2013.
J’ai aussi plusieurs manuscrits en cours d’écriture, un à thème ésotérique que j’écris pour un appel à textes, un autre de SF à tendance Cyberpunk qui est en cours de lecture chez plusieurs éditeurs et un manuscrit d’héroïc-fantasy qui n’attend que d’être corrigé avant d’être envoyé avec tout ce que ça comporte d’angoisse et d’attente.
J’ai aussi un projet d’écriture avec Mestr Tom, une histoire fantastico-policière que je vais démarrer en 2014, un autre roman de littérature plus générale, une sorte de romance-trash entre deux adolescents que tout sépare a priori et plusieurs nouvelles et poèmes dont je ne sais pas encore très bien ce que je vais faire.
Je participerai certainement au quatrième numéro du fanzine Endemic par le biais d’un texte court. J’ai déjà participé au numéro 2 avec un grand plaisir.
Bien sûr, pour la plupart, il ne s’agit que de projets qui ne verront peut-être jamais le jour, le monde de l’édition étant ce qu’il est, c’est assez difficile de s’y faire une place. Mais je n’arrête pas d’écrire, dès que j’ai un peu de temps, et j’ai la chance d’être assez rapide à ce jeu-là, si ma muse veut bien déverser ses entrailles d’inspiration sur moi.
Isa: A part l’écriture, avez-vous d’autres passions dans la vie ?
J’ai des passions fluctuantes, des envies de découvrir qui vont et viennent avec le temps, en général. Mais s’il fallait n’en garder que quelques-unes qui ont perduré au travers du temps, je choisirais celles-ci : la musique, dans un premier temps. En jouer comme en écouter, je trouve que c’est la quintessence du langage et un moyen d’évasion à nul autre pareil. J’aime aussi faire du sport (peu en regarder) et finalement, je suis passionné par les sciences en général.
Isa: Pour continuer, je vous donne l’opportunité de donner envie aux lecteurs qui ne vous connaissent pas de découvrir votre bouquin. C’est à vous de jouer pour un petit instant pub.
J’ai voulu « Le sorcier de Passe-Chanes » comme un roman initiatique à l’image des contes de notre enfance. C’est un univers à la fois sombre et réaliste dans lequel l’irréel fait irruption, dans lequel la magie n’est pas un vain mot et où on peut croiser des créatures aussi diverses que variées, liées par un monde qui n’est autre que celui de notre imagination. Une aventure, avant tout, mais qui n’aura de cesse de rebondir. C’est aussi un condensé des enseignements que l’on a pu trouver dans les mythes et les légendes, une ode au fait de grandir et à tout ce que ça implique. Ce roman est censé parler à notre âme d’enfant, tout en étant suffisamment complexe pour que les références qu’on pourrait y trouver satisfassent les plus âgés. Je l’ai voulu à la fois angoissant, triste et drôle, ponctué de scènes d’action et de dialogues entre des personnages colorés, envoûtants ou détestables.
Mais bien sûr, il vous incombe de me dire si le pari est réussi !
Isa: Pour terminer vous  prêteriez-vous  au jeu de réaliser un petit portrait chinois réalisé par mes soins ? Dites qui nous qui vous seriez, si vous étiez :
  • Un personnage de BD ? Michonne (The Walking Dead. Eh oui, je peux choisir une femme, non ?)
  • Un poète ?  François Villon
  • Un personnage de dessin animé ? Cobra
  • Un acteur ? Jodie Foster (Eh oui, j’ai le droit de re-choisir une femme, non ?)
  • Un chanteur ? Kurt Cobain
  • Une chanson ? Where is my mind, Pixies.
  • Un film ? Fight Club
  • Une série ? Siberia
  • Un animal ? Le corbeau
  • Un endroit ? La Bretagne
Isa: Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à ces questions.
C’était un plaisir et c’est moi qui vous remercie ! 


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