dimanche 16 novembre 2014

Vincent Virgine l'interview (2)


Aujourd'hui, c'est Vincent Virgine qui revient sur le blog pour nous parler de "Marvin". J'avais déjà reçu Vincent il y a un peu plus d'un an pour parler de "Barbara" et j'ai décidé de réitérer l'expérience.

Comme d'habitude, nous allons commencer avec quelques liens vers:

(Un clic sur l'image vous mènera vers mon avis)

(Un clic sur l'image vous mènera vers la première interview)

Isa: Bonjour Vincent, tout d’abord, je tiens à te remercier d’accepter de répondre à cette interview. Certains ont déjà eu l’occasion de te découvrir il y a quelques temps sur le blog mais nous allons faire un petit rappel. Pourrais-tu te  présenter en quelques mots  à nos lecteurs ?
Bonjour, Isabelle. Pour le rappel, je suis donc écrivain, plutôt attiré par le côté sociologique de l'affaire. C'est-à-dire par les événements marquants une population, un groupe d'Hommes, à une époque donnée, un moment spécifique, un lieu déterminé. Donc, intéressé aussi par les faits qui conduisent à ces événements. Le pourquoi originel. Ce pourquoi peut ne pas être l'explication ultime, mais l'une d'entre elles.

Isa: Nous allons parler principalement de « Marvin », peux-tu nous expliquer un peu ton parcours et d’où te sont venues les idées ?
L'idée était là depuis très longtemps. Avant même que je commence Barbara, mais ça n'était qu'une idée. Sans même savoir quelle forme elle prendrait. L'idée maîtresse, c'était parler de la violence du métro. C'est quand on m'a demandé d'écrire des séries Pulp que j'ai compris que je pouvais mettre à profit cette idée. Ensuite, ça me vient au fur et à mesure, je pioche dans mon sac mental et j'en ai toujours une qui se présente. Il faut juste trouver le bon moment et le bon endroit. Ça doit venir à toi et non le contraire. Après coup, juste derrière, il y a eu ce problème de pourquoi le métro rend violent. Selon moi, il y a plusieurs causes dont l'une est un élément extérieur. Le métro n'est souvent qu'un vecteur. Voire toujours.

Isa: Dans « Marvin » et « Un roman avec Barbara », les personnages sont assez différents, si tu devais t’identifier à l’un deux, lequel serait-ce ?
L'écrivain de Barbara, évidemment. Quoi ? J'ai peur de Marvin ?

Isa: Maintenant que nous avons parlé de Marvin, pourrais-tu un peu nous parler de tes futurs projets ?
En ce qui concerne l'écriture, je suis sur un nouveau roman. J'espère qu'il sera plutôt « long » puisque je le développe sur un sujet, je dirais complexe et sociétal, ou sociétal, donc complexe. Je vous parlerais bien du thème, mais je suis Alzheimer...
J'ai deux autres côtés artistiques que je travaille également depuis un long moment déjà et que j'espère pouvoir partager professionnellement parlant. Deux projets qui me demandent beaucoup de temps et d'investissement et dans lesquels je dois avoir suffisamment d'éléments à présenter pour montrer la cohérence des œuvres. C'est donc en cours, mais là aussi, je ne me souviens plus de ce que c'est.

Isa: Pour continuer, je te donne l’opportunité de donner envie aux lecteurs qui ne te connaissent pas de découvrir Marvin. C’est à toi de jouer pour un petit instant pub.
On a tous rêvé, un jour ou l'autre de tuer quelqu'un, mais seulement en pensée et/ou en paroles. La différence d'avec Marvin, c'est que lui, est passé à l'acte. « Marvin » n'est pas un thriller classique avec de l'action sortie d'un film américain. « Marvin », c'est avant tout un polar social. J'ai écrit « Marvin » comme un très long roman sur la naissance du mal, de la folie, sur ce qu'est vraiment la folie, sur qui le devient, sur la limite pour savoir où elle se situe ; l'est-on ou le devient-on ? 
Marvin, c'est un type banal comme vous et moi qui a cette part de noirceur, qui, comme en nous tous, est cachée tout au fond et qui n'attend que l'élément déclencheur pour surgir de l'ombre. Chez certains, ça arrivera, chez d'autres, non. 
Personne ne peut vraiment savoir tant qu'il n'a pas frôlé la limite d'une ville violente. Marvin, c'est ça. Un homme normal qui un jour pète un plomb parce que c'est la fois de trop, l'incivilité qui fait déborder le vase. Plusieurs fois, j'ai vu des types fondre un plomb, en direct, juste devant moi. Ça fait toujours un sacré drôle d'effet et ça marque. Ils basculent alors de l'autre côté. C'est sur ce petit instant invisible qui marque la frontière entre la banalité et la folie que je me suis attaché.

Isa: Pour terminer te prêterais-tu au jeu de te mettre à la place de « Marvin » et  de répondre à un petit portrait chinois réalisé par mes soins ? Dis-nous qui il serait, s’il était :
  • Un personnage de BD? Captain America
  • Un poète ?  Baudelaire
  • Un personnage de dessin animé ? Ken le survivant
  • Un chanteur ? Saëz
  • Une chanson? Anti-social
  • Un film ? Chute libre
  • Une série ? Nip tuck
  • Un animal ? Un caméléon
  • Un endroit ? La frontière du réel

Isa; Je te remercie d’avoir pris le temps de répondre à ces questions. Un mot de la fin peut-être ?
Marvin t'aurait laissé un mot de la fin si tu n'avais pas dit bonjour et merci...

2 commentaires:

Merci pour votre passage. N'hésitez pas à laisser un commentaire après lecture de l'article, je vous répondrais dès que possible :)